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L’actualité planétaire à l'honneur à Perpignan

Jusqu'au 11 septembre, « tous les grands faits d'actualité sont à Perpignan » : le festival du photojournalisme Visa pour l'Image présente les clichés collectés par les plus grands reporters d'un bout à l'autre de la planète lors d'une année peu avare en événements.

« On a les printemps arabes, on a la Côte d'Ivoire, on a le Soudan, on a l'Afghanistan, on a le tsunami au Japon », explique le directeur du festival, Jean-François Leroy, au sujet de la 23e édition de cette grand-messe internationale du reportage. « On n'a pas oublié grand chose », se félicite-t-il.

Les dizaines de milliers de visiteurs attendus assisteront - gratuitement - à des soirées de projections de photographies retraçant les événements les plus marquants de septembre 2010 à août 2011. Dans la catégorie magazine, ils pourront admirer 26 expositions dans une dizaine de lieux historiques de Perpignan.

Visa pour l'image est aussi le rendez-vous du gratin de la profession et quelque 3000 photographes de presse seront présents dans la cité catalane. Les jeunes photographes pourront également suivre une formation (payante elle) auprès de photoreporters ou de directeurs de la photo aguerris.

LE MONDE EN GUERRES
Parmi les expositions, celle de Youri Kozyrev (agence Noor), primé par un Visa d’or, présente les printemps arabes en Libye, en Egypte, à Bahreïn et au Yémen, celle d'Alvaro Ybarra Zavala la violence en Colombie. Barbara Davidson (Los Angeles Times) expose son travail sur les gangs de L.A, Jocelyn Bain Hogg le sien sur la pègre au Royaume-Uni.

Les visiteurs peuvent admirer les reportages de Valerio Bispuri sur les prisons d'Amérique du Sud, de Fernando Moleres sur l'incarcération des jeunes en Afrique, de Riccardo Venturi sur Haïti après le séisme meurtrier de janvier 2010, ou le travail de Brian Skerry intitulé Ocean Soul sur le monde sous-marin.

Les clichés de Pierre Terdjman sur « l'autre Israël », celui des petites gens qui vivent en dessous du seuil de pauvreté sont aussi à l'honneur, de même que les reportages en Côte d'Ivoire du photographe de l'AFP Issouf Sanogo.

Visa est également l'occasion de rendre hommage à une profession durement éprouvée et à quatre photographes tués cette année en exerçant leur métier : le photographe franco-allemand Lucas Mebrouk Dolega en janvier à Tunis et ses collègues britannique Tim Hetherington, américain Chris Hondros et sud-africain Anton Hammerl, morts en avril en Libye.

« Forcément, il y avait peu d'années où il n'y avait pas d'images d'eux à Visa, donc c'est normal de leur rendre hommage », dit Jean-François Leroy.

REMISE DE PRIX
Aux différents prix décernés (Visas d'or news, magazine, presse quotidienne...) s'ajoute pour la première fois un Visa d'or humanitaire du Comité international de la Croix-Rouge, déjà attribué à la photographe Catalina Martin-Chico pour son travail au Yémen. Au total, plus de 160 000 euros financés par différents partenaires sont distribués par le festival au moyen des prix.

L'édition 2010 avait totalisé 206 000 entrées aux expositions et plus de 12 000 participants aux soirées. Cinquante-huit pays étaient présents.

Source : Agence France Presse

Le site web de Visa pour l'Image

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